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Campagne du Soldat Hyacinthe BILLARD

34éme Régiment d'Artillerie




Hyacinthe BILLARD est appelé à l'activité le 11 novembre 1893. Il arrive au 34ème Régiment d'Artillerie, cantonné à Périgueux en tant que 2ème conducteur.

Il est envoyé dans la disponibilité le 25 septembre 1894. Un certificat de bonne conduite lui est accordé.

Il passe dans la réserve le 1er novemmbre 1896.


Il fait une période au sein du 34ème Régiment d'Artillerie du 22 au 30 septembre 1909.


Rappelé à l'activité par décret du 1er août 1914, il arrive au Corps le 19 juin 1915 et est détaché à la Fonderie Thomas de Chatelleraud.



Il passe au 3ème Régiment de Cuirassiers le 1er juillet 1917.


Le régiment cantonné d'abord à Saron (25 avril au 31 mai) puis à Saint-Quentin-Ie- Verger (31 mai au 13 août) et à Boulages (3 septembre au 4 novembre et 23 décembre au 21 janvier) prend les tranchées dans le secteur de Sillery et Prunay. Les escadrons prennent pour s'y rendre le train à Anglure et débarquent à Germaine ou Rilly-la-Montagne. En première ligne, les cavaliers sont constamment tenus en éveil par des coups de main qui se multiplient de part et d'autre. Le plus violent eut lieu dans la nuit du 29 au 30 juillet sur le saillant du Moulin de Prunay. Cette attaque que préparaient les Allemands depuis plusieurs jours, par un bombardement intermittent, avait occasionné des pertes sérieuses dans l'escadron qui tenait le sous-quartier pendant la période du 15 au 28 juillet. Devant l'imminence du coup de main, la première ligne du saillant avait été évacuée. A minuit, le tir de l'artillerie allemande se déclenchait avec une grande violence et continuait ainsi jusqu'à 4 heures.

Malgré sa préparation et la puissance des moyens employés, ce coup de main a complètement échoué. Les Allemands ont dû regagner leurs lignes sans avoir pu faire un prisonnier ; mais nos pertes, par suite du bombardement et du tir d'engagement sur les boyaux, furent sérieuses.

En août, le régiment assurait pendant quinze jours un service d'ordre dans la région de Mitry-Mory. Le 21 novembre il embarque par alerte à Romilly et débarque dans la région de Corbie.



Il passe au 2ème Régiment de Chasseurs et 13ème Hussards le 19 octobre 1917.


Le régiment pass l'hiver 1917 près de Soissons, les uns en ligne à la Malmaison, en forêt de Pinon, devant la forêt de Coucy; les autres coopérant aux services de l'arrière, circulation, police, etc. Nos cavaliers apportent partout le même zèle et le même entrain. On entend déjà le grondement précurseur de l'orage. Tous se préparent à supporter le choc terrible, le choc final, celui dont les Allemands attendent la victoire. Aussi nul n'est surpris quand arrive le coup de bélier du 21 mars. Les Boches avancent; ils ont bousculé la Vème armée anglaise. Pétain, sans entamer ses réserves, lance ses troupes disponibles au secours de nos alliés.



Attaque allemande sur Noyon (mars 1918).


Le 25 mars, le général Duchêne, commandant la VIème armée, réunit ses escadrons et les prête à la IIIème armée qui subit le choc de l'ennemi devant Noyon. Nos cavaliers sont cueillis dans les tranchées, dans les observatoires et regroupés. Ils montent à cheval au petit jour et viennent se réunir, à Carlepont, à deux escadrons du 14ème chasseurs, sous les ordres du colonel Vieillard. Seul du régiment manque le 4ème escadron, jeté à la même heure dans la bataille près de Nesle avec la 22ème division d'infanterie.

Dès le soir du 25, après une relève qui a duré toute la nuit précédente et une étape de 60 à 70 kilomètres suivant les escadrons, les chasseurs organisent la défense des ponts sur l'Oise pour, assurer le passage de la 1ère division d'infanterie qui combat encore devant Noyon. A midi, le 26, le détachement Vieillard est porté d'urgence sur la rive droite pour tenir le défilé de Passel. Mis à la disposition de la 9ème division d'infanterie, les escadrons du régiment forment, sous les ordres des capitaines A. St-Gal et Soyer, une compagnie qui vient s'établir entre le Mont-Renaud et Pont l'Evêque jusqu'au milieu de la nuit.

Le 27, le détachement Vieillard se porte à Ressons-sur-Matz, aux ordres du général d'Ambly, et assure la liaison de la 77ème division d'infanterie avec les 62ème et 38ème divisions d'infanterie aux environs de Roye-sur-Matz, à l'ouest de Lassigny. L'avance allemande est enrayée. Les divisions d'infanterie s'établissent solidement. Le détachement Vieillard est rendu à la VIème armée et vient bivouaquer, le 31 mars, à Tracy-le-Val.



Combat de Sinceny (6 avril 1918).


Quelques jours plus tard, le détachement Vieillard constituait deux escadrons à pied, l'un du 2ème, l'autre du 14ème chasseurs, et les envoyait le long de l'Oise, entre Chauny et la forêt de Coucy, sous les ordres du colonel commandant le 363ème régiment d'infanterie. A peine étaient-ils installés qu'un bombardement effroyable se déclencha avec une extrême violence sur toute la région. A 15 heures, l'ennemi se montre à toutes les lisières de la forêt de Coucy et avance sous la protection d'un barrage roulant et de v rafales de mitrailleuses. Menacés d'être submergés, chacun des groupes de chasseurs se replie pied à pied en faisant tête et en infligeant de sanglantes pertes à l'ennemi. La 2ème section de mitrailleuses reste en position jusqu'à la dernière minute pour couvrir la retraite.

Le 10 avril, le détachement Vieillard est dissous et les escadrons rejoignent leurs divisions échelonnées le long de l'Ailette et du Chemin-des-Dames.

Du 25 mars au 1er avril, le 4ème escadron, qui a rejoint à cheval sa division d'infanterie transportée en camions dans la région de Nesle, prend une part active à la bataille. Il établit la liaison avec les unités voisines, garde le contact avec l'ennemi, prête ses fusiliers mitrailleurs au 118ème régiment d'infanterie qui les lui rendra le 31 mars avec les compliments de l'officier qui les employa, met un peloton au combat à pied pour maintenir la liaison entre la 22ème et la 62ème division d'infanterie.



Offensive allemande sur le Chemin-des-Dames (27 mai 1918).


Le 27 mai, nouvelle offensive allemande. Les premières lignes, soumises pendant quatre heures à un bombardement intense d'obus toxiques, sont enfoncées. Les chasseurs, répartis au milieu de l'infanterie comme observateurs, mitrailleurs, coureurs, sont presque tous disparus. Pendant la retraite, les escadrons très diminués fournissent encore de nouveaux groupes de combat.

Dans la soirée du 30, le capitaine de LafIorest, commandant l'escadron, forme un groupe de cavaliers à pied et reçoit l'ordre d'occuper la ferme de Martinpré, au sud du Plessier-Huleu. Il y a là, dans nos lignes, un trou par où cherche à pénétrer une attaque allemande. Le 4ème escadron couvre par ses patrouilles le mouvement de retraite de sa division jusqu'à la Marne.



Les Vosges (juin-juillet-août 1918).


Les escadrons suivent leur division et vont se reconstituer dans un secteur calme, dans les Vosges, près de la frontière suisse.

L'état-major du régiment reste près de celui du XIème corps d'armée, aux environs de Villers-Cotterets. Il prend une part active à l'offensive victorieuse du 18 juillet avec deux escadrons du 10ème hussards.



Offensive de Champagne (septembre 1918).


Le corps d'armée est regroupé près de Vitry-le-François, au commencement de septembre, et amené par des marches de nuit près de Cuperly. Le 26 se déclenche l'offensive de.la IVème armée. Une partie de chaque escadron est employée par les divisions d'infanterie pour leurs liaisons intérieures. Le reste des escadrons, sous le commandement du colonel Vieillard, constitue le centre de renseignements avancé du corps d'armée. Chaque jour, à chaque heure, gradés et cavaliers rivalisent d'audace et d'énergie pour aller chercher des renseignements sur la situation de l'ennemi et sur la position exacte occupée par nos troupes.

Les Boches, vigoureusement pressés, abandonnent en quelques heures les crêtes formidablement organisées de la ferme de Navarin. Ils s'accrochent sur les hauteurs du Fourmillier et du Blanc-Mont, au nord de la Py, jusqu'au 30 octobre, et lâchent pied dans la nuit du 3 au 4 novembre, immédiatement poursuivis et serrés de près par nos cavaliers jusqu'à l'Arnes, puis jusqu'à l'Aisne.



De l'Aisne à la Meuse (novembre 1918). L'armistice.


La bataille ne cesse pas. La guerre de mouvement à repris surtout le front. Après un temps d'arrêt sur l'Aisne, le 4 novembre, le XIème corps d'armée franchit la rivière. Deux escadrons de chasseurs d'Afrique et une compagnie d'infanterie, sous le commandement du colonel Vieillard, ouvrent la route au corps d'armée en direction de Mézières. Ils talonnent les arrière-gardes allemandes et pressent leur retraite, prennent des mitrailleuses, font une vingtaine de prisonniers, entrent les premiers dans Mézières le 9 novembre.

Les 2ème, 3ème, 4ème escadrons du régiment précèdent chacun leur division sur la route de marche.

Le 9 novembre, au point du jour, les chasseurs atteignent la Meuse à Mézières et à Flize; quelques-uns passent même à pied sur la rive droite. Le 10 novembre, des bruits d'armistice commencent à circuler. Les Boches lancent des obus incendiaires sur Mézières.

Le 11 novembre, l'armistice est signé. Les hostilités sont suspendues à 11 heures. Les escadrons, regroupés aux Ayvelles sous les ordres du colonel Vieillard, précèdent à partir du 17 novembre le XIème corps d'armée dans la marche triomphale dont chaque étape délivra un coin de la Belgique opprimée. Partout ce sont des acclamations, des discours et des fleurs.



Il passe au 8ème Régiment de Cuirassiers le 16 décembre 1918.








Hyacinthe BILLARD décède à son domicile à Peyrat le Château le 22 avril 1919.